9 choses à savoir lorsque vous parlez à une personne souffrant de trouble d’anxiété sociale

Aidez une personne atteinte de TAS à s’ouvrir.

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Entamer une conversation avec une personne timide ou atteinte d’un trouble d’anxiété sociale (TAS) demande un peu plus d’efforts de votre part. Les personnes atteintes de TAS ressentent de l’anxiété dans les situations individuelles et de groupe et ont souvent besoin de temps pour se sentir à l’aise avant de converser.

Conseils pour discuter avec une personne socialement anxieuse

Il existe un certain nombre de mesures que vous pouvez prendre pour encourager une personne atteinte de TAS à parler davantage et à participer à la conversation.

Parlez d’abord de vous-même

De nombreuses personnes timides ou anxieuses en société préfèrent écouter les autres plutôt que de parler d’elles-mêmes, car elles ont souvent peur d’être humiliées et jugées.  Racontez des histoires et partagez des choses sur vous-même avant d’en demander trop à la personne atteinte de TAS.

Utilisez des sujets de conversation ouverts

Lorsque vous commencez à poser des questions à la personne atteinte de TAS, assurez-vous de poser des questions ouvertes telles que « Qu’as-tu pensé des Oscars hier soir ? » Évitez les séries de questions demandant des réponses par oui ou par non, car votre interlocuteur pourrait avoir l’impression qu’il s’agit d’un interrogatoire.

Sois patient

Lorsque vous posez des questions, assurez-vous de laisser à votre interlocuteur suffisamment de temps pour répondre avant de vous lancer dans d’autres commentaires. Les personnes timides ou anxieuses en société peuvent avoir besoin de plus de temps pour formuler leurs réponses aux questions, car elles ont souvent peur de s’exprimer 

Faire un compliment

Faire part de vos commentaires positifs et faire savoir à votre interlocuteur que vous êtes impliqué et intéressé par la conversation contribuera grandement à encourager un partage plus approfondi. Complimentez votre interlocuteur sur un aspect de la conversation. Par exemple, dites : « J’ai vraiment aimé votre point de vue sur les parents au foyer. »

Concentrez-vous sur vos intérêts

Si vous savez que la personne atteinte de TAS s’intéresse particulièrement à un domaine particulier, posez-lui des questions sur ce sujet. Vous constaterez peut-être qu’une fois que la personne commence à parler de quelque chose de familier et d’intéressant, la conversation se déroule plus librement.

Surveillez votre langage corporel

Veillez à ne pas envahir l’espace personnel de votre interlocuteur et évitez d’adopter un style de conversation de type « intrusif ». Faites correspondre votre langage corporel et la façon dont vous parlez à votre interlocuteur pour qu’il se sente plus à l’aise 

Évitez les questions personnelles

À moins que vous ne connaissiez bien la personne, ne posez pas de questions trop personnelles. De nombreuses personnes atteintes de TAS ont du mal à s’exprimer et ont peur de l’intimité. Gardez ce type de questions pour des conversations plus intimes qui ont lieu après la phase de découverte.

N’interrompez pas le fil de leurs pensées

Il faut du courage et des efforts pour qu’ils s’ouvrent et les interruptions perturberont le fil de leurs pensées et pourraient déclencher des sentiments d’anxiété. Faites de votre mieux pour ne pas interrompre la personne atteinte de TAS lorsqu’elle parle.

Proposer une activité

En quittant la conversation , indiquez que vous avez apprécié de discuter avec votre interlocuteur. Si cela est approprié, proposez-lui de se réunir pour une activité. La plupart des personnes timides ou anxieuses en société sont plus détendues lorsqu’elles participent à une tâche commune que lorsqu’elles discutent de choses et d’autres.

Résultats de la recherche

En 2016, une étude publiée dans le Journal of Behavioral Therapy and Experimental Psychiatry a révélé que les participants socialement anxieux contribuaient moins lors d’une conversation que leurs pairs non anxieux, ce qui les rendait moins appréciés 

Dans une autre étude publiée la même année dans Cognitive Behavioral Therapy , personnes atteintes de TAS étaient plus susceptibles d’éviter le contact visuel pendant la conversation. Les résultats ont indiqué que l’évitement du contact visuel était un trait distinctif de l’anxiété sociale.

Si vous parlez à quelqu’un atteint de TAS et que non seulement il ne vous regarde pas dans les yeux mais qu’il semble indifférent à ce que vous dites, que conclurez-vous probablement ?

  • Cette personne est distraite et ne fait pas attention à vous.
  • Cette personne pourrait même avoir quelque chose à cacher.

Si la personne à qui vous parlez souffre de TAS, les deux réponses peuvent être partiellement vraies. Cependant, c’est son anxiété sociale qui la distrait, et ce qu’elle essaie de cacher est probablement sa peur d’être gênée ou rejetée , la peur que vous remarquiez que ses mains tremblent, ou toute autre peur liée à ce trouble.

Essayez donc de vous rappeler d’être patient et d’éviter tout jugement hâtif. La personne atteinte de TAS s’intéresse  à ce que vous dites et veut souvent en savoir plus. 

5 sources
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  1. Cohen L. National Anxiety Center. Anxiété sociale et bavardage : les rouages ​​d’une conversation . 15 novembre 2017. 

  2. Institut national de la santé mentale. Trouble d’anxiété sociale : plus qu’une simple timidité .

  3. Goman CK. Forbes. L’art et la science du miroir . 31 mai 2011. 

  4. Mein C, Fay N, Page AC. Les déficits d’action conjointe expliquent pourquoi les personnes socialement anxieuses sont moins appréciéesJ Behav Ther Exp Psychiatry . 2016 ; 50 : 147-151. doi : 10.1016/j.jbtep.2015.07.001

  5. Howell AN, Zibulsky DA, Srivastav A, Weeks JW. Relations entre l’anxiété sociale, l’évitement du contact visuel, l’anxiété d’état et la perception de la performance d’interaction au cours d’une conversation en directCogn Behav Ther . 2016;45(2):111-122. doi:10.1080/16506073.2015.1111932

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