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L’effet Stroop est un phénomène qui se produit lorsque le nom d’une couleur ne correspond pas à la couleur dans laquelle elle est imprimée (par exemple, le mot « rouge » apparaît en bleu plutôt qu’en rouge). Dans un tel test de couleur (également appelé test ou tâche Stroop), vous prendriez probablement plus de temps pour nommer la couleur (et vous auriez plus de chances de vous tromper) que si la couleur de l’encre correspondait au mot.
Table des matières
Comment fonctionne l’effet Stroop
Même si cela peut paraître simple, l’effet Stroop fait référence aux temps de réaction retardés lorsque la couleur d’un mot ne correspond pas à son nom. Il est plus facile de prononcer la couleur d’un mot si elle correspond à sa signification sémantique.
Par exemple, si quelqu’un vous demandait de dire la couleur du mot « noir » qui était également imprimé à l’encre noire, il serait beaucoup plus facile de dire la bonne couleur que s’il était imprimé à l’encre verte.
Cette tâche démontre l’effet que l’interférence peut avoir sur le temps de réaction. Elle a été décrite pour la première fois dans les années 1930 par le psychologue américain John Ridley Stroop, à qui le phénomène doit son nom. Son article original décrivant cet effet est devenu l’un des plus célèbres et des plus fréquemment cités de l’histoire de la psychologie. Cet effet a été reproduit des centaines de fois par d’autres chercheurs.
Pour les étudiants en psychologie à la recherche d’une expérience relativement simple et intéressante à essayer par eux-mêmes, reproduire l’effet Stroop peut être une excellente option.
Théories de l’effet Stroop
Les chercheurs ne savent pas encore pourquoi les mots interfèrent avec la dénomination d’une couleur de cette manière, mais les chercheurs ont proposé plusieurs théories :
- Théorie de l’attention sélective : Selon cette théorie, nommer la couleur réelle des mots nécessite beaucoup plus d’attention que la simple lecture du texte.
- Théorie de la vitesse de traitement : cette théorie stipule que les gens peuvent lire les mots beaucoup plus rapidement qu’ils ne peuvent nommer les couleurs. La vitesse à laquelle nous lisons rend beaucoup plus difficile de nommer la couleur du mot après l’avoir lu.
- Automaticité : Cette théorie propose que la lecture automatique ne nécessite pas d’attention particulière . Au lieu de cela, le cerveau s’y engage automatiquement. La reconnaissance des couleurs, en revanche, peut être un processus moins automatisé. Bien que le cerveau enregistre automatiquement le sens écrit, il nécessite une certaine quantité de ressources attentionnelles pour traiter les couleurs, ce qui rend le traitement des informations sur les couleurs plus difficile et ralentit donc les temps de réaction.
- Traitement distribué parallèle : la reconnaissance des mots est un processus inconscient qui est mieux décrit comme « contrôlé contextuellement » plutôt qu’automatique
Autres utilisations du test Stroop
Au fil du temps, les chercheurs ont modifié le test de Stroop pour aider à étudier les populations souffrant de lésions cérébrales et de troubles mentaux tels que la démence, la dépression et le trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH).
avec des mots neutres tels que « papier » et « fenêtre ». En général, ces personnes prononcent la couleur d’un mot négatif plus lentement qu’un mot neutre.
Réaliser votre propre test Stroop
Le test Stroop original comprenait deux parties. Dans la première, le nom de la couleur est imprimé avec une encre d’une couleur différente et le participant est invité à prononcer le mot écrit. Dans la seconde, le participant est invité à nommer la couleur de l’encre.
Il existe un certain nombre d’approches différentes que vous pouvez adopter pour mener votre propre expérience sur l’effet Stroop.
- Comparez les temps de réaction entre les différents groupes de participants. Demandez à un groupe témoin de dire les couleurs des mots qui correspondent à leur signification écrite. Le noir serait écrit en noir, le bleu en bleu, etc. Ensuite, demandez à un autre groupe de dire les couleurs des mots qui diffèrent de leur signification écrite. Enfin, demandez à un troisième groupe de participants de dire les couleurs de mots choisis au hasard qui n’ont aucun rapport avec les couleurs. Ensuite, comparez vos résultats.
- Essayez l’expérience avec un jeune enfant qui n’a pas encore appris à lire. Comment le temps de réaction de l’enfant se compare-t-il à celui d’un enfant plus âgé qui a appris à lire ?
- Essayez l’expérience avec des noms de couleurs peu courants, comme lavande ou chartreuse. En quoi les résultats diffèrent-ils de ceux des personnes ayant vu les noms de couleurs standards ?
Termes et questions clés
Avant de commencer votre expérience, vous devez comprendre ces concepts :
- Attention sélective : C’est la façon dont nous nous concentrons sur un élément particulier pendant une période de temps sélectionnée.
- Groupe témoin : Dans une expérience, le groupe témoin ne reçoit pas le traitement expérimental. Ce groupe est extrêmement important pour le comparer au groupe expérimental afin de voir en quoi ils diffèrent.
- Variable indépendante : il s’agit de la partie d’une expérience qui a changé. Dans une expérience de type Stroop, il s’agirait des couleurs des mots.
- Variable dépendante : partie d’une expérience qui est mesurée. Dans une expérience sur l’effet Stroop, il s’agirait des temps de réaction.
- Autres variables : réfléchissez aux autres variables qui pourraient avoir un impact sur les temps de réaction et expérimentez-les.