Verywell / Laura Porter
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La boulimie nerveuse est un trouble alimentaire très courant . Cette pathologie touche aussi bien les hommes que les femmes, mais elle est plus souvent diagnostiquée chez les femmes. Des études ont montré que les femmes sont environ cinq fois plus susceptibles d’être touchées par la boulimie que les hommes
Ce trouble débute généralement à l’adolescence, les adolescentes constituant un pourcentage important des personnes touchées. Jusqu’à 10 % des femmes en âge d’aller à l’université sont touchées par la boulimie. En raison de la nature de cette maladie, elle peut être très bien cachée, ce qui peut conduire à une habitude qui peut perdurer à l’âge adulte.
Nous examinerons la boulimie et les symptômes de cette maladie. Nous nous pencherons également sur les effets possibles de ce trouble alimentaire et sur les méthodes de traitement généralement recommandées pour le gérer.
Table des matières
Qu’est-ce que la boulimie ?
La boulimie est un trouble alimentaire qui implique des épisodes de crises de boulimie et une purge après la consommation de la nourriture.
De nombreuses personnes qui se livrent à des crises de boulimie ne remplissent pas réellement leur assiette de grandes quantités de nourriture, mais en mangent plutôt une grande quantité, en peu de temps, et se sentent hors de contrôle. Souvent, cela se traduit par le fait de rester debout devant le comptoir, d’en prendre une deuxième portion, de piocher ici et là, etc.
Une fois le plat terminé, l’étape suivante consiste généralement à purger le contenu pour éviter que la nourriture ne soit digérée et ne provoque une prise de poids. Cela peut être réalisé en provoquant une série de vomissements.
D’autres méthodes de purge comprennent l’abus de laxatifs et de diurétiques, le jeûne ou la pratique d’une activité physique excessive.
Bien que les facteurs responsables du développement de la boulimie restent flous, les facteurs de risque de cette maladie comprennent les abus sexuels pendant l’enfance , l’homosexualité chez les hommes, la pression liée à la vie dans une sororité, une faible estime de soi , les régimes, la participation à des sports axés sur la minceur ou l’apparence, et l’appartenance à une industrie axée sur l’image comme le mannequinat.
Symptômes de la boulimie
Lorsqu’une personne est soupçonnée de souffrir de boulimie, il est important de se rappeler que son poids n’est pas forcément le meilleur indicateur de la maladie. Une personne atteinte de boulimie peut paraître en surpoids ou en sous-poids, et peut également présenter un poids normal.
Au lieu de cela, les signes suivants peuvent être un meilleur moyen d’évaluer une personne suspectée d’être atteinte de cette maladie :
- Manger de grandes quantités de nourriture
- Absence notable juste après avoir mangé
- Vomissements fréquents après avoir mangé
- Préoccupation excessive concernant le poids et l’apparence
- Engagement extrême envers la forme physique
- Se sentir coupable de manger
- Sautes d’humeur
- Abus de laxatifs ou de diurétiques
- Gonflement des ganglions du cou et de la mâchoire
- Brûlures d’estomac
- Règles imprévisibles chez les filles
- Faiblesse
- Yeux injectés de sang
- Mal de gorge
- Émail endommagé par les acides gastriques
- Saignement des gencives
- Signe de Russell (c’est-à-dire des callosités sur les articulations causées par des vomissements)
Effets de la boulimie sur la santé
En plus des effets psychologiques et physiques de la boulimie, cette maladie peut entraîner de graves complications pour le bien-être. Ces effets touchent tous les aspects, de l’hygiène dentaire à la santé cardiaque. Ils comprennent :
- Malnutrition
- Image corporelle déformée
- Traumatisme buccal après insertion d’objets pour provoquer des vomissements
- Inflammation de la gorge
- Saignements de nez
- Toux
- Caries
- Sensibilité des dents
- Déshydratation
- Constipation
- Déchirures de la paroi de l’estomac
- Ulcères d’estomac
- Gonflement de la mâchoire dû à des haut-le-cœur répétés
- Lésions de l’émail des dents suite à une exposition fréquente aux acides gastriques
La boulimie augmente également le risque de développer d’autres troubles psychologiques comme le trouble dépressif majeur. Plus de 70 % des personnes atteintes de cette maladie déclarent souffrir de maladies telles que l’anxiété, la toxicomanie et les troubles de la personnalité. Les cas très graves peuvent aggraver les risques d’automutilation, d’idées suicidaires et de décès.
Ce trouble peut également entraîner des problèmes de santé graves comme une crise cardiaque ou un arrêt cardiaque
Conditions similaires à la boulimie
Malgré leurs caractéristiques uniques, toutes les personnes qui se retirent aux toilettes après un repas ne souffrent pas forcément de boulimie. Certaines pathologies présentent des symptômes similaires à ceux de ce trouble alimentaire, notamment :
Trouble de l’hyperphagie
Comme la boulimie, les personnes atteintes de cette maladie ont tendance à ingérer de grandes quantités de nourriture en peu de temps. Cependant, contrairement à la première, hyperphagie survient sans purge (vomissements ou exercice physique excessif, etc.). Les deux maladies produisent cependant un manque de contrôle similaire des habitudes alimentaires et un sentiment de culpabilité après l’ingestion de nourriture.
Syndrome de Klein-Levin
Cette maladie très rare se caractérise par ses excès. Outre une consommation excessive de nourriture, un besoin excessif de sommeil et un appétit sexuel élevé sont également des symptômes du syndrome de Klein-Levin. Cette maladie est plus fréquente chez les adolescents de sexe masculin, bien que les femmes et les hommes plus âgés puissent en être atteints.
Maladie biliaire
Maladie causée par une obstruction des voies biliaires, cette affection peut également provoquer des nausées et des vomissements.
D’autres pathologies présentant des symptômes similaires à la boulimie comprennent le syndrome du côlon irritable et les maladies neurologiques.
Traitement de la boulimie
Pour qu’une personne soit diagnostiquée de boulimie, elle ne contrôle généralement pas la quantité de nourriture qu’elle mange au cours d’une crise de boulimie. Ces crises peuvent se répéter et sont généralement suivies de comportements compensatoires pour éviter la prise de poids.
Associés à une fixation sur le poids corporel et l’image, ces comportements doivent être perceptibles au moins une fois par semaine pendant trois mois. Comme indiqué, ce comportement est dangereux et peut avoir des implications mortelles, ce qui fait du traitement un recours immédiat dès que la boulimie est suspectée.
L’objectif principal du traitement de la boulimie est de rompre le cycle de crises de boulimie et de purges. Le traitement vise également à développer des habitudes alimentaires et des modes de pensée plus sains. Cet objectif peut être atteint grâce aux mesures suivantes.
Médicament
Les antidépresseurs sont généralement recommandés pour traiter la boulimie. Cela comprend les ISRS tels que la fluoxétine et la sertraline. La fluoxétine s’est avérée efficace pour réduire les crises de boulimie et les vomissements après seulement quatre semaines de traitement.
Des neuroleptiques qui aident à gérer la psychose peuvent également être administrés, tout comme les IRSN utilisés pour gérer la dépression et l’anxiété.
Thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’une des méthodes les plus fiables pour gérer les troubles de l’alimentation. Cette forme de thérapie permet de remettre en question les pensées et attitudes négatives envers la nourriture, tout en enseignant des façons plus saines d’aborder l’alimentation et l’entretien physique.
Thérapie comportementale dialectique
La thérapie comportementale dialectique se concentre sur les déclencheurs qui encouragent les crises de boulimie et la préoccupation extrême de la prise de poids. La TCD aidera non seulement à reconnaître ces déclencheurs, mais aussi à gérer correctement les situations qui poussent à des comportements alimentaires malsains.
Traitement axé sur la famille
En incluant la famille dans le processus de guérison, les parents et les tuteurs auront davantage leur mot à dire sur les habitudes alimentaires de leurs enfants atteints de boulimie. Les tuteurs sont chargés de répondre aux besoins nutritionnels de ceux dont ils ont la charge.
Un mot de Verywell
La boulimie peut être une maladie potentiellement très dangereuse. Sa capacité à se cacher à la vue de tous fait de cette maladie l’un des troubles alimentaires les plus faciles à ignorer, ce qui lui permet de se camoufler pendant des années.
Malgré la gravité des symptômes de cette maladie, il s’agit d’une maladie très traitable. Toute personne soupçonnée de souffrir de boulimie doit être encouragée à demander l’aide d’un professionnel pour prendre les mesures appropriées pour surmonter cette maladie. Si vous ne savez pas si vous ou un de vos proches souffrez de boulimie ou d’un autre trouble alimentaire, parlez-en à un professionnel.